La Commission Nationale de Lutte contre les Changements Climatiques (CNLCC) créée par le décret N°2024-594 du 26 juin 2024, est l'instance nationale de coordination des actions contre le changement climatique en Côte d'Ivoire. Elle s'inscrit dans les engagements du pays dans le cadre de l'Accord de Paris et vise à renforcer les efforts nationaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et s'adapter aux impacts climatiques. La CNLCC comprend trois organes Comité de Pilotage, Secrétariat Exécutif, Groupes de Travail. Elle assure ainsi la coordination nationale des actions climatiques tout en garantissant la transparence et la mobilisation des ressources nécessaires pour la lutte contre le changement climatique.
Créé par l'arrêté interministériel N°1032, le Comité Environnemental, Social et de Gouvernance (ESG) comprends trois organes : Sous-comité Planification et Suivi-Evaluation, Sous-comité Audit et Secrétariat Technique. Le Comité ESG est un organe stratégique mis en place pour soutenir la transition vers un développement durable en Côte d'Ivoire. Il vise à intégrer les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans les politiques publiques et les projets de développement. Il joue un rôle essentiel dans la gestion et la transparence des fonds dédiés au développement durable et à la lutte contre le changement climatique.
Projet de décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Plateforme Nationale sur la Finance Durable, Face aux effets néfastes du changement climatique, la Côte d’Ivoire a entrepris plusieurs initiatives notamment la ratification de l’Accord de Paris sur le climat le 22 avril 2016, l’adhésion à la coalition des ministres des finances pour l’action climatique le 03 avril 2019 et son inscription au réseau international des Centres Financiers pour le développement durable (FC4S) le 12 septembre 2019. En droite ligne de ces initiatives, le pays a réalisé, avec l’appui de la Banque Mondiale, son premier rapport national sur le Climat et le Développement, publié au cours de la COP28. Cette évaluation a permis de faire le diagnostic de la transition bas carbone du pays et de proposer des actions concrètes visant à renforcer la résilience de l’économie nationale. Parallèlement, le pays a réalisé une évaluation de l’intégration du changement climatique dans la gestion des finances publiques (GFP Verte) et des investissements publics (C-PIMA), avec l’appui du FMI. Cette évaluation a analysé la prise en compte des considérations climatiques dans la planification des investissements, dans l’évaluation et la sélection des projets, dans la budgétisation et la gestion du portefeuille de projets, la gestion des risques liés au climat et la coordination entre entités en charge de la question du climat en Côte d’Ivoire.
Capitalisant sur les conclusions de ces différentes évaluations, la Côte d’Ivoire a conclu, en mars 2024 à travers la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD), un accord avec le FMI, visant à accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles majeures en matière de politiques climatiques, notamment l’accroissement du financement vert et durable pour les entreprises privées et publiques.Dans ce cadre, le pays s’est engagé à mettre en place, par décret, avant fin octobre 2024, une plateforme de coordination des financements verts et durables, répondant aux standards internationaux, au nombre desquels :