Malgré les contraintes d’ordre techniques et méthodo-
logiques, il est important de pouvoir chiffrer au mieux
les engagements pris dans les CDN révisées. A ce titre,
un premier chiffrage qui a pour vocation de donner un
ordre de grandeur des investissements nécessaires
pour réaliser les engagements pris dans ces CDN a été
réalisé. Pour cela, les coûts des actions prioritaires ont
été estimés à partir de : (i) une revue des documents de
politique et programme budgétisés existants, (ii) une
revue des coûts des projets existants et en cours de
préparation et (iii) des consultations des parties
prenantes.
A titre d’exemple, le coût de la dégradation des zones
côtières en Côte d’Ivoire, selon une évaluation de la
Banque Mondiale, s’élèverait à 1,985 millions (soit 992
500 000 000 de FCFA)* de dollars
par an. Tandis que les
coûts des dommages d’une élévation de 20 cm du
niveau de la mer d’ici 2050 dans la seule ville d’Abidjan,
évalué dans le cadre du programme WACA, a été estimé
à environ 460 milliards de FCFA par an.
Cependant cette première estimation des coûts a mis en
exergue un besoin de renforcement des éléments de
prospective à court et moyen termes (horizons 2030 et
2050) et d’identification des besoins en financement
dans les secteurs prioritaires, en particulier pour le
secteur de la santé qui a fait l’objet de peu d’études.
Ainsi, le plan d’investissement viendra affiner les coûts
des actions contenues dans les CDN.
Selon le rapport des banques multilatérales de développement publié par la Banque Européenne d’Investissement en 2023,
la Côte d'Ivoire a mobilisé environ 2425 millions USD pour le financement climatique entre 2015
et 2022. De ce montant, plus de 88 % proviennent de sources publiques, tant à l'international
qu'au niveau national.
Selon les données de l’OCDE sur les flux financiers internationaux publics et philanthropiques climatiques en Afrique,
la Côte d’Ivoire a mobilisé environ 5,21 milliards de dollars entre 2016 et 2022.
De cette somme, 49,7 % provient de sources bilatérales, 48,7 % des Banques Multilatérales de Développement (BMD) et 1,5 % des fonds
climatiques multilatéraux. Le financement philanthropique et certaines organisations internationales
(ex : FAO, FIDA, etc.) ont contribué à seulement 0,16 % du financement total reçu par le pays sur ces
8 années.
Toutefois, une analyse en cours de finalisation sur le projet Transition Bas Carbone financé par l’Union Européenne
indique une mobilisation de financements plus importante vue que les données collectées après une série de consultations auprès des parties prenantes
intègrent également les intentions de financement (exemple des centrales solaires) et
couvrent une période allant de 2015 à 2028.
Les données ainsi collectées (en cours d’analyse et traitement) montrent que la CDN de la Côte d’Ivoire est financée à environ 63%, soit un montant d’environ 9.000 milliards FCFA (y compris les intentions de financement)
sur les 14.400 milliards FCFA planifiés et couvrant la période 2015 à 2028.